Jacky Hénin et Monique Gardin pour le Front de Gauche, canton Calais Nord Ouest

Publié le par La gauche du calaisis

« Le département doit être un rempart »
lundi 07.03.2011, 06:00 Nord Littoral
Jacky Hénin et la candidate suppléante Monique Gardin, nouvelle venue en politique.Jacky Hénin et la candidate suppléante Monique Gardin, nouvelle venue en politique.

 

C'est ouvertement contre la majorité présidentielle que Jacky Hénin et Monique Gardin font campagne dans le canton Calais Nord Ouest, pour le Front de Gauche.




Le discours du candidat aux cantonales Jacky Hénin va bien au-delà de Calais Nord Ouest, et même de Calais tout court. « Comment peut-on imaginer une politique départementale sans tenir compte de la politique menée au niveau national ? » argumente le candidat qui, avec son comité cantonal composé de vingt-cinq militants, sillonne le canton, au porte-à-porte. Jacky Hénin le clame, ce qu'il entend n'est guère élogieux à l'égard du gouvernement : « C'est toujours de Sarkozy dont on nous parle en premier. Parfois avec des mots très durs, très violents. Il y a un mot qui nous vient d'outre-Méditerannée et c'est par les urnes que nous pourrons le dire à notre tour : "Dégage !" » L'euro-député poursuit  : « Chaque jour nous apporte sa mauvaise nouvelle : l'augmentation du prix du gaz, de l'électricité. Hier on apprenait que des gens dont la maison vaut un million et demi d'euros paieraient moins d'impôts, grâce à la réforme de l'ISA. Et pendant ce temps, le prix du carburant augmente, pénalisant le travailleur qui ne peut pas faire autrement que prendre sa voiture ! Moins d'impôts pour les riches, plus de difficultés pour les travailleurs, voilà ce qu'on nous annonce ! C'est pourquoi le département doit agir comme un rempart contre les mauvais coups du gouvernement. » Néanmoins Jacky Hénin se félicite d'une récente "petite victoire" : « En transférant le RSA au département, l'État s'est rendu redevable d'un milliard et demi d'euros. Le département vient de se décider à porter plainte pour récupérer cet argent qui lui est dû. C'était une exigence des élus communistes. » Comme le Parti Socialiste, le Front de Gauche fustige la réforme des collectivités : « C'est une réforme importante qui sera appliquée dans trois ans et on ne sait toujours pas dans quelles conditions vont s'effectuer les transferts de compétences. » Pour cette campagne, l'ancien maire de Calais est associé à Monique Gardin en tant que candidate suppléante. Nouvelle venue en politique, cartée depuis 1998, Monique Gardin est salarié de la CNL (confédération nationale du logement) : « Tous les jours je vois des gens exprimer leurs difficultés, comme de devoir faire dormir quatre enfants dans une seule chambre. Des gens qui se sentent méprisés. » 

Rassemblement 

Pour Jacky Hénin, dans le canton Nord Ouest, le Front de Gauche n'a rien à craindre du Front National : « Ce que nous redoutons le plus, c'est l'abstention. Le drame, c'est que quand les ouvriers ne sont pas contents, ils ne vont pas voter. » Des alliances de second tour sont d'ores et déjà acquises : « parce que quand la gauche ne se rassemble pas, elle perd » tranche Jacky Hénin qui affirme cependant que le Front de Gauche va incarner au premier tour « cette gauche qui ne courbe pas l'échine. » Une petite remarque, enfin, à propos du conseiller sortant Michel Hamy « On le savait de droite, certes, mais il ne l'avait jamais mis en avant durant toutes ces années. Et voilà maintenant qu'il se fourvoie avec l'UMP quand l'image de ce parti n'a jamais été aussi mauvaise. C'est à n'y rien comprendre ! »
Grégory FAUCQUEZ


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